Défense de l'enfant

Argumentaire

Ceux qui sont contre le mariage homosexuel sont des homophobes ….

Comme beaucoup de minorités, les personnes homosexuelles ont été persécutées et risquent toujours de l’être. Or, la société doit assurer la protection et la paix à chacun de ses membres, sans considération d’origine, de religion, d’opinion politique ou d’orientation sexuelle.

L’initiative Schutz fir d’Kand - Défense de l’enfant respecte toute personne, quelle que soit sa situation. Elle récuse et condamne donc tout rejet des personnes homosexuelles. Elle soutient le droit des personnes homosexuelles, comme de toute personne, à une vie paisible et au respect.

En même temps, l’initiative Schutz fir d’Kand - Défense de l’enfant a le souci des plus faibles, des sans-voix, enfants d’aujourd’hui, adultes de demain.

Or, les effets du mariage homosexuel, de l’adoption qu’il implique et de la PMA, sont lourds de conséquences trop souvent occultées : enfants sans filiation vraie, « fabrication » de l’humain, négation de l’altérité sexuelle. Le mariage homosexuel, s’il est voté, accroîtra les situations de souffrance intime et de solitude, l’individualisme, les revendications particulières.

Les homosexuels qui s’aiment doivent pouvoir se marier, comme les hétérosexuels…

Ce n’est pas parce que deux personnes s’aiment qu’elles ont le droit de se marier. La sincérité de l’amour n’est pas en cause, mais le mariage ne peut tout simplement pas être ouvert à « tous ceux qui s’aiment ». Ou alors, il faut admettre la polygamie, la polyandrie, le mariage incestueux, le mariage en groupe etc.

Le mariage n’est pas uniquement la reconnaissance d’un amour, mais d’abord l’institution qui articule l’alliance de l’homme et de la femme avec la succession des générations. C’est un acte fondamental dans la construction et la stabilité des individus et des sociétés humaines.

Le mariage homosexuel protègera le partenaire ou l’enfant du partenaire en cas de décès ou de séparation…

Le PACS au Luxembourg est quasiment identique au mariage dans ses effets économiques. D’ailleurs, beaucoup d’hétérosexuels le préfèrent au mariage. L’argument de la protection du partenaire ou de son enfant ne peut donc pas suffire à remettre en cause l’institution du mariage de façon aussi radicale que le fait l’autorisation du mariage homosexuel.

Un couple homosexuel peut donner beaucoup d’amour à un enfant…

Bien sûr, mais l’amour ne suffit pas. Résumer le lien parental aux facettes affectives et éducatives, c’est méconnaître que le lien de filiation est un vecteur psychique et qu’il est fondateur pour le sentiment d’identité de l’enfant.

Car l’enfant ne se construit qu’en se différenciant, ce qui suppose d’abord qu’il sache à qui il ressemble. Il a besoin de savoir qu’il est issu de l’union entre un homme, son père, et une femme, sa mère, grâce à la différence sexuelle de ses parents. L’enfant a besoin d’une généalogie claire et cohérente pour se positionner en tant qu’individu et savoir d’où il vient. Aujourd’hui, le risque de brouiller la chaîne des générations est immense et irréversible.

Les homosexuels ont un « droit à l’enfant »…

Le droit à l’enfant n’existe ni pour les homosexuels ni pour les hétérosexuels. Il ne saurait être question de nier la souffrance qu’éprouvent des couples homosexuels du fait de leur infertilité – souffrance commune à celle de couples hétérosexuels qui ne peuvent pas procréer. Seulement, personne n’a le droit de se soulager de son fardeau aux dépens des autres. L’enfant n’est pas un objet de droit mais un sujet de droit. Or, l’enfant en tant que personne, que sujet, est absent des propos de ceux qui réclament le mariage (et donc l’adoption) par les couples homosexuels. Et cette absence leur permet d’éviter de se demander à quoi l’enfant pourrait avoir droit, de quoi il pourrait avoir besoin. Le droit de l’enfant est fondamental. Il consiste, en particulier, à grandir dans une famille, composée d’un père et d’une mère, où l’enfant aura le maximum de chances de se construire au mieux.

Pour aller plus loin :

- Avis du Tribunal d'arrondissement de Luxembourg sur le projet de loi

Le mariage homosexuel n’entraînera pas la GPA (gestation pour autrui)...

Le projet de loi comporte l’ouverture de la PMA aux couples homosexuels. Il permet donc la « fabrication » d’enfants sans père par des couples de lesbiennes. Quant à la GPA, elle est en principe exclue, mais les couples d’hommes pourront dénoncer cette exclusion, au nom de l’égalité de traitement avec les autres couples homosexuels dans l’accès à la parentalité.

Les études prouveraient qu’il n’y a aucune différence entre des parents de sexes opposés et des « parents » de même sexe…

Les études si souvent citées à l'appui de telle ou telle prise de position doivent systématiquement être regardées avec recul : questions posées, échantillons choisis, personnes choisies pour mener l'enquête, commanditaires... Actuellement, une grande partie des études accessibles est menée dans une fin de justification de l'homoparentalité. De l'autre côté, une étude comme celle de Mark Regnerus aux Etats-Unis a été menée sur des échantillons plus larges et sur un temps plus long, dans une perspective avant tout universitaire. Quand des critiques ont été faites, Regnerus a consenti à des précisions... sans changer le résultat : ce n'est pas identique pour un enfant d'être élevé par un couple hétérosexuel ou par un couple de même sexe.

Pour aller plus loin :
- Conférence du Pr. Maurice Berger – 2013
- Etude de Mark Regnerus

Le mariage homosexuel fait l’objet d’un large consensus…

Les politiques n’informent pas les citoyens des vrais enjeux. L’expérience française a montré que, une fois informée du lien automatique entre mariage et adoption, la majorité des personnes (59 %) s’oppose au mariage gay (sondage IFOP mars 2013). Nombreux sont les homosexuels qui se sont publiquement et courageusement prononcés pour que le mariage demeure ce qu’il est : l’union d’un homme et d’une femme.

Pour aller plus loin :

- Homovox





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   “E Kand huet Recht op eng Mamm an e Papp”
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